Avec ses fortes marées et ses courants puissants, le littoral normand se prête particulièrement à l’élevage des moules. Près d’une moule française sur deux est produite en Normandie. Nous produisons nos moules sur la côte ouest du Cotentin à la POINTE D'AGON où elles bénéficient de l'écosystème de l'estuaire de la Sienne. Ce dernier, alimenté en eau douce et en eau de mer, est particulièrement propice au développement de nos coquillages. Nos moules possèdent le label " Moules de Bouchot Spécialité Traditionnelle Garantie " (STG)
La STG, Spécialité Traditionnelle Garantie, est un signe européen qui met en valeur la composition d’un produit ou son mode de production traditionnel. Elle atteste de la spécificité et de la qualité d’un produit.
L’homologation par l’Europe du signe de qualité européen STG assure aux consommateurs de déguster de VRAIES et BONNES Moules de Bouchot !
Choisir les Moules de Bouchot c’est consommer des produits élevés selon une culture traditionnelle, sur des mâts appelés Bouchot, ce que signifie :
Tout commence avec le « naissain », c’est-à-dire les toutes jeunes moules, à peine plus grosses qu’une tête d’épingle. Captées en mer sur la côte atlantique (Oléron, Noirmoutier, La Plaine-sur-Mer…) et accrochées sur des cordes de fibre de coco, elles nous sont livrées au mois de mai. Longues de 100 mètres, les cordes sont installées sur des « chantiers d’attente » constitués de deux poteaux reliés par des barres transversales et situés sur les concessions les plus proches du rivage.
A partir d'août les moules sont déplacées sur les célèbres « bouchots », des pieux de bois de 3 à 5 mètres enfoncés sur la grève et qui dépassent du sol d’environ 2,20 mètres. Nous ensemençons environ 65% de nos concessions les 35% restant sont laissées en jachère. Les jeunes moules vont y séjourner pendant un an environ.
Les moules gagnent rapidement en taille. C’est pourquoi, pour les maintenir, on les emmaillote dans un filet, une première fois vers la fin du mois de septembre, puis en novembre, en avril et enfin en juin-juillet.
Comme tout organisme vivant, la moule est sensible au milieu dans lequel elle se développe : elle a besoin d’une eau saine et riche en phytoplancton. C’est pourquoi elle est élevée à proximité des estuaires, au débouché des rivières côtières riches en éléments nutritifs. L’implantation des bouchots par rapport à l’estuaire a un impact direct sur la croissance des moules.
Notre cueillette de moule commence dès août. Traditionnellement, elle se faisait manuellement mais, depuis le milieu des années 1990, l’usage de barges à fond plat s’est généralisé. Équipées d’une sorte de pince manœuvrée grâce à un bras articulé, elles permettent une récolte mécanisée plus rapide et en plus grands volumes. Elles autorisent surtout un accès aux bouchots plus aisé : plus besoin d’attendre la marée basse !
Après ramassage, les moules sont mises en « purification », c’est-à-dire placées dans des bassins pendant 14 à 24 heures. Bien sûr, comme pour tout produit destiné à la consommation humaine, leur qualité sanitaire est suivie de près : les autocontrôles menés par les professionnels eux-mêmes sont complétés par des contrôles inopinés des services vétérinaires.
Elles sont lavées à l'aide d'une brosseuse, calibrées puis triées manuellement afin d'enlever les mortes et les cassées. Puis ensachées avant d'être remises au transporteur frigorifique qui les achemine partout en France.
Il existe toujours une légende attachée à l’origine d’un produit. Les moules de bouchot n’y échappent pas. En 1235, l'Irlandais Patrick Walton, seul rescapé d’un
naufrage, cherche à survivre sur les côtes charentaises. Il plante deux piquets, un filet, pour tenter d’attraper oiseaux et poissons. Si les oiseaux n’ont sûrement pas mordu à l’hameçon, une
colonie de naissains de moules s’est accrochée au filet. Walton en planta deux, puis quatre, puis six … Les bouchots sont nés de la contraction de « bout choat
» (clôture en
bois) et n’ont pas beaucoup évolué depuis. Sa principale caractéristique est d’éviter le contact avec le sol, donc avec le sable et tout autre parasite (crabes...). En outre, l’alternance des
périodes émergées et immergées, dues aux différentes marées, donnent aux moules un goût savoureux finement iodé.